L’article ci dessous est une précision concernant la création du domaine : actionantispeciste.fr sous section du site laterredabord.fr. Nous voulons expliquer nos différences dans le respect mutuel. Notre démarche est unilatéral et non souhaité par le site la terre d’abord qui nous informe qu’il n’a strictement rien à voir avec nous « Nous n’avons rien à voir avec vous! ». Nous ne sommes pas dans la concurrence capitaliste mais dans le partage des idées. Nous le répétons : nous sommes heureux de l’existence de la terre d’abord.
Nous avons récemment découvert, grâce au site, laterredabord.fr leur nouvel attrait pour l’antispécisme, lutte qui nous tient à cœur depuis plusieurs années.
Alors qu’il y a quelques temps ils déclaraient encore :
« La protection animale et l’antispécisme sont au fond un christianisme poussé jusqu’au bout. Nous, nous portons une éthique nouvelle! »
La nouvelle position de la terre d’abord s’exprime ainsi, sans renier l’ancienne :
« Un intérêt parfois critique, d’ailleurs nous-mêmes n’utilisons jamais le terme de « antispéciste » et considérons que la libération de la Terre va de pair avec le véganisme (chose d’ailleurs parfois partagée en Allemagne également). »
L’éthique nouvelle de la terra d’abord liant écologie radicale et libération animale est tout à fait louable, elle était cependant différente de l’antispécisme. L’antispécisme se construit par opposition aux logiques d’exploitations, c’est une lutte contre toutes les formes de dominations. La logique de la terre d’abord est un combat au nom d’allégorie de Gaïa ou de la terre mère.
C’est là dessus que nos combats divergent, tout d’abord, le concept de Gaia : la terre mère est pour nous un décrochage vis à vis de la réalité, une quête spirituelle que nous ne pouvons suivre dans le réalisme quotidien. Une quête spirituelle déniée par la terre d’abord. L’antispécisme est cette lutte contre l’oppression quotidienne, elle s’oppose à la réalité du spécisme : c’est à dire l’exploitation de l’être humain sur les animaux. Nos convictions écologistes sont du même ordre, il faut lutter contre le réel de la destruction de nos espaces de vies, et de ceux des animaux vivants sur notre espace commun qu’est la terre. La terre n’est pas notre mère elle est notre espace commun à respecter. Cette espace commun abritant également du vivant végétal et une vie biologique se doit d’être respecté hors de la logique capitalisme de domination du vivant.
Le réel de notre lutte est de s’opposer à l’exploitation de nos semblables. Le concept de terre mère est comme nous le dit notre camarade psychanalyste, un concept ambigu, un rapport incestueux. Nous ajoutons que le rapport du fils prenant la place du parent en se plaçant comme défenseur de la mère, rejoue l’histoire générationnelle et ainsi évite la réalité œdipienne permettant également une fusion avec elle. Ce concept, issu, d’une pensée patriarcale, ou plutôt d’un pseudo matriarcat voulu par le fils contre le père, n’est en rien révolutionnaire mais plutôt un élément contestationnaire irréel d’une idéologie toute puissante et totalitaire. La révolution est le passage des irréalités infantiles vers le concret du réel.
Cette nouvelle ligne éditoriale de la terre d’abord, est pour nous, l’aboutissement d’un cheminement idéologique, une maturation vers l’opposition concrète : vers le réel. En cela nous soutenons leur initiative. Les articles qu’ils proposent sont de bonnes qualités, montrant l’antispécisme allemand avec intelligence.
Nous voulions tout de même préciser nos divergences théoriques et politiques. Nous avons choisi le nom d’action antispéciste car il est porteur de sens, nous ne représentons pas l’action antispéciste, comme la terre d’abord ne le représente pas non plus. Nous sommes heureux que l’action antispéciste soit synonyme de pluralité, car c’est ce qu’elle porte dans son esprit libertaire et autonome.
D’autres articles viendront compléter celui-ci prochainement pour vous expliquer nos différences avec le site actionantispeciste.fr
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